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Digital Exhibition

Creole Echoes / Résonances Créoles

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Louis Moreau Gottschalk (1829-1869)

Louis Moreau Gottschalk est né à la Nouvelle-Orléans en 1829 : il fut le premier compositeur et pianiste de nationalité américaine à jouir d'une renommée internationale. Sa mère créole et son père anglais lui assurent un environnement culturel contrasté. Dans les premières années de son apprentissage de la musique à la Nouvelle-Orléans, il est très tôt sensible à la complexité des influences qui façonnent la culture locale comme "Le bananier" et "Bamboula" ne tardent pas à le prouver. En 1842, à l'âge de treize ans, Gottschalk se rend à Paris pour y poursuivre sa formation. Très vite, il pénètre les cercles de l'élite culturelle française, où il rencontre non seulement Victor Hugo et Alphonse de Lamartine, mais surtout Frédéric Chopin, Jacques Offenbach et Hector Berlioz. À l'occasion de récitals publics donnés par Gottschalk dès ses premières années à Paris, Berlioz ne tarit pas d'éloges à son égard et salue la nouveauté des œuvres du jeune compositeur, qui puisent leur inspiration dans les cultures créoles et noires. En 1846-1847 les deux musiciens donnent ensemble une série de concerts au Théâtre des Italiens. Avant son retour en Amérique en 1853, Gottschalk se produit dans toute l'Europe: il aurait donné entre deux et trois cents concerts. Célébré à Paris comme "le pianiste compositeur louisianais", Gottschalk se rend compte à son arrivée à New York, à l'âge de vingt-trois ans, que sa renommée européenne l'a devancé. New York lui offre à son tour gloire et succès, mais pressé par ses responsabilités financières à la mort de son père, qui fait de lui le soutien matériel de sa famille nombreuse, il entreprend en 1854 un premier voyage à Cuba pour y donner une série de concerts. De retour à New York, il se singularise par ses leçons particulières onéreuses et ses amours ravageuses. En 1857 Gottschalk part à nouveau pour les Antilles, en tournée avec la chanteuse Adelina Patti, qui connaîtra ses heures de gloire dans les théâtres de la Nouvelle-Orléans. Dans toute l'Amérique Centrale et l'Amérique du Sud, le duo est accueilli par une foule en liesse. Gottschalk élit domicile dans les Antilles pendant cinq ans et commence à rédiger en français son journal, ultérieurement traduit et publié par sa sœur Clara sous le titre Notes of a Pianist. Il se produit à Cuba dans des festivals et concerts gigantesques, où il joue sa “Fête champêtre cubaine,” “La nuit des tropiques,” ou encore “La Grande Marche.” Opposant farouche à l'esclavage, Gottschalk renonce à son allégeance à la Louisiane au profit de la cause nordiste avant de quitter la Havane pour les États-Unis en 1862. Pendant la Guerre Civile, le rythme de ses tournées devient frénétique: Gottschalk donne plus d'un millier de concerts entre 1862 et 1865. Lors d'un séjour en Californie, on l'accuse de manquer de respect à l'endroit d'une de ses élèves : ce scandale l'incite à regagner l'Amérique latine en 1865, et jamais il ne refoulera son sol natal. L'existence de Gottschalk est ponctuée par d'infatigables voyages, par le succès remarquable de ses concerts et par ses fréquentations de choix dans les sphères les plus élevées de la société. Il ne joue en règle générale que ses propres œuvres et assemble des orchestres démesurés en engageant des musiciens locaux. Compositeur infatigable, ses œuvres publiées se vendent avec succès. Sous l'influence de Luis Fors, Gottschalk se lance dans la réforme sociale, prêchant à Buenos Aires ou à Montevideo les avantages du système éducatif public américain. À Rio, au printemps 1869, Gottschalk est affaibli par une maladie (peut-être la fièvre jaune) qu'il aurait portée en lui toute sa vie et se trouve obligé d'interrompre la frénésie de ses multiples représentations pour prendre un peu de repos. Lors d'un concert, en novembre de la même année, il s'effondre sur son piano. Son médecin diagnostique une maladie des intestins et lui prescrit de se retirer sur les hauteurs de Rio, à l'abris de la chaleur. Le pianiste compositeur louisianais s'éteint le 18 décembre, à l'âge de quarante ans. Rio lui offre des funérailles majestueuses et New York réclame son corps l'année suivante : il est alors enterré au Greenwood Cemetery à Brooklyn.


Case 15 Gallery:

Sheet Music. "Bamboula. Danse des Nègres." in Gottschalk, "Miscellaneous selections for Piano." (New York, Boston, 1853-1893).
[Hill Louisiana Flat M20. G687 M5 no.1]

 

"The Bamboula" The Century Magazine. Feb 1886, vol. 31, no.4
[Hill Rare 051 C33, p524.]

 

Sheet Music. “Le Bananier."in Gottschalk, "Miscellaneous selections for Piano." (New York, Boston, 1853-1893).
[Hill Louisiana Flat M20. G687 M5 no.2]

 

Sheet Music. “Gottschalk’s Choicest Compositions” in Gottschalk, "Miscellaneous selections for Piano." (New York, Boston, 1853-1893).
[Hill La Flat M20 .G687 no.14]

 

Photograph. Carte de visite. L.M.Gottschalk. in Hill Louisiana Manuscripts.
[E: 70, Mss 2734]

 

Manuscript Letter. Louis Moreau Gottschalk. in Hill Louisiana Manuscripts.
[MS 1454]

 

Sheet Music. "Creole Songs from New Orleans in the Negro Dialect." Clara Gottschalk Peterson. (New Orleans: L.Grunewald Co., 1909)
[OS: P]

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